Comment transformer les épreuves
Conversation avec une survivante de l’holocauste, Alice Herz Sommer.
Sœur jumelle de Mariana, Alice naît en 1903 à Prague (Autriche-Hongrie) de Friedrich et Sofie Herz. En 1931, elle épouse un musicien, Leopold Sommer, et donne naissance à un fils, Raphaël, en 1937. Après l’invasion de la Tchécoslovaquie par les Allemands, la plupart des membres de sa famille et ses amis émigrent en Palestine via la Roumanie, y compris Felix Weltsch, son beau-frère et Max Brod, mais Alice Sommer-Herz reste à Prague. En 1942, sa mère, âgée de 72 ans, malade, est déportée et meurt peu après. Un an plus tard, Alice Sommer-Herz, son mari et leur fils sont envoyés au camp de concentration de Theresienstadt. Avec d’autres musiciens, Alice Sommer-Herz donnera plus de cent concerts dans le camp. Après quelques mois, Léopold son mari est envoyé à Auschwitz et meurt à Dachau en 1944. Après la libération soviétique de Theresienstadt en 1945, Alice Sommer-Herz retourne à Prague et en mars 1949 émigre en Israël pour y rejoindre sa famille. Elle vit en Israël et travaille comme professeur de musique à Jérusalem jusqu’en 1986, quand elle décide de suivre à Londres, son fils, un violoncelliste accompli qui s’est établi en Grande-Bretagne.
Dans le film documentaire, de Malcolm Clarke, The Lady in Number 6 : Music Saved My Life, en français La Dame du 6, Alice Sommer Herz annonce n’éprouver aucune haine, ni pour l’Allemagne, ni pour les Allemands : « La haine amène la haine ». Elle estime que le bien et le mal cohabitent dans tous les êtres humains. Selon elle, son optimisme et sa discipline sont les secrets de sa longévité. Alice Sommer Herz a pratiqué la natation quotidiennement jusqu’à l’âge de 97 ans et, à l’âge de 107 ans, jouait toujours du piano deux heures et demie chaque jour.
Elle meurt le 23 février 2014 à Londres à l’âge de 110 ans.
Source texte: Wikipédia
Interview réalisée par Anthony Robbins. Traduction : Bernard de Bézenac
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